les 25 ans du GREF, notre partenaire
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les 25 ans du GREF, notre partenaire

Pour ses 25 ans, le Groupement des Educateurs sans Frontières a invité le CEPEC International et d’autres organisations non gouvernementales françaises à partager leurs réflexions sur la place de l’éducation dans le développement et la solidarité internationale. Notre directeur Charles DELORME est intervenu aux côtés de Benoit MIRIBEL, directeur général de la Fondation Mérieux, et  Isabelle LAGARDE, chef de projet coopération décentralisée à la Métropole de Lyon.


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Selon Charles DELORME, s’il apparaît, dans un premier temps,  évident que l’éducation et la formation participent au développement, nous pouvons cependant douter sur les stratégies et les modalités de cette interaction.  Les résultats que nous observons aujourd’hui sont incertains.

Face à la complexité croissante de cette question, dans un contexte de mondialisation, nous pouvons indiquer quelques axes d’analyses et de propositions. Il est utile, alors, de distinguer « le développement » dans ses composantes économiques, sociales, et interculturelles ;  l’éducation et la formation n’entretiennent pas les mêmes relations et responsabilités avec chacune de ces composantes.

Quant au développement économique …. Nous pouvons réfléchir sur les relations formation-emploi, des  insuffisances et des échecs quant à la formation professionnelle des jeunes et à leur employabilité… L’Approche par les Compétences tente aujourd’hui d’apporter des propositions dès l’école fondamentale, qu’en est-il de l’Université  et de ses « sortants » sans débouchés, qu’en est-il de l’Enseignement Technique et Professionnel…. ?

Quant au développement social… Comment l’école peut-elle participer à la cohésion sociale, à l’équilibre des échanges entre les générations pour promouvoir de nouvelles pratiques en relation avec le milieu rural, urbain, et devenir un levier d’animation, d’alphabétisation, au service de la communauté ? Les comités de gestion mais aussi les initiatives d’Ecoles Privées méritent d’être examinés. Nous n’oublions pas les fonctions de l’école quant à l’éducation pour la paix et à la tolérance dans la cité mais aussi pour un meilleur accès aux soins et plus généralement à la santé…

Quant au développement interculturel… L’éducation et la formation sont directement concernées pour apporter leur contribution  dans l’évolution et l’essor de la culture, dans ses expressions artistiques mais aussi dans la reconnaissance des valeurs où peuvent être travaillés les dimensions religieuses, la question de la laïcité et plus généralement, la question du sens pour les nouvelles générations. N’oublions pas la question de la scolarité des filles et de la place des femmes dans les différentes composantes du développement…

Dans un monde où les nouvelles technologies accélèrent la circulation des informations  nationales et internationales mais aussi les prises de consciences sur les écarts et les injustices  entre les populations quant au développement partagé …. et durable, les lieux d’éducation et de formation se trouvent face à de nouvelles difficultés pour exercer leurs responsabilités.  La problématique des « Etats Fragiles » fournit de nombreux exemples de tensions et de perte d’espoir où il est davantage question pour des jeunes, (l’exemple des enfants soldats…) de survie et de conflits destructeurs plutôt que d’éducation et de formation pour leur avenir…


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A l’Hôtel de région, Lyon, le 26 novembre 2015

 

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